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[ Fan-Fiction ] Trilogy : La tentation de Judith

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Message par GhostWriter Jeu 21 Juil 2011 - 6:42

Avant-propos : Dans cette fan-fiction, j’ai voulu avant tout rendre hommage à l’univers que François Descraques avait su développer dans ses 2 saisons du Visiteur du Futur. J’ai essayé d’incorporer à mon intrigue un mélange d’action, d’humour et d’introspection qui, j’espère, plaira au lecteur. Et enfin, j’ai voulu mettre en lumière le personnage de Judith.

Episode 1 : Il suffit parfois d’un signe … un matin

Cet Episode se situe entre l'Episode 2x11 et 2x13 du Visiteur du Futur

La porte claqua dans un bruit sec. Quiconque habitait l’immeuble de Raph avait pu entendre, dans le choc sourd du bois contre la plinthe, la frustration amère de Judith qui se libérait instantanément. Elle, qui se vantait habituellement de savoir cerner les gens en une seconde, se sentait stupide d’avoir cru que le Visiteur du Futur était à même de lui procurer des papiers. Alors pourquoi avoir accepté son marché et pourquoi cette volonté de vivre en 2011 la tiraillait sans cesse ? Elle savait inconsciemment qu’il la menait en bateau mais elle n’avait pas voulu voir la vérité qui s’étalait devant ses yeux noir ébène. Elle ne s’en voulait même pas des mots durs qu’elle avait eu à l’encontre de Matéo, allant même jusqu’à le comparer à un chien. Furieuse, l’alcool dans ses veines ne faisait qu’accroître sa colère alors qu’elle descendait quatre à quatre les escaliers, jusqu’à une cour intérieure. Elle croisa une jeune femme en tailleur noir et blanc à laquelle elle ne voulait prêter aucune attention. Cette garce osait soutenir son regard, chose qu’elle détestait, mais elle n’avait désormais plus la force de continuer à se battre. Comme si quelque chose s’était brisé en elle, comme si un barrage intérieur s’était ouvert pour laisser toutes les eaux de son corps ravager son cœur.
Alors qu’elle arrivait dans la rue, la fureur avait déjà laissé la place à la tristesse. Les sentiments se bousculaient, se mélangeaient, pour produire en elle une sorte de bouillie émotionnelle qu’on appelle mélancolie. Judith sécha ses larmes bien vite, d'un revers de la main. Elle ne voulait pas que quelqu’un la surprenne à pleurer. Il ne manquerait plus que ça ! Qu’Henri, Raph et consort se démènent avec la famille Lombardi ! Ce n’était désormais plus son affaire !
Tout ce qu’elle demandait après tout, c’étaient simplement des papiers d’identités et une vie tranquille. Était-ce trop attendre d’une femme de 26 ans que d’aspirer à un peu de normalité, un peu de ce quotidien que le peuple appelle routine, qu’il repousse avec véhémence quand d’autres ne demandent qu’à y goûter ? Après des années à n’être qu’une conseillère technique en suicide, à prétendre que " la pendaison c'est bien plus propre que le gaz " à des clients moroses, Judith se voulait maintenant n’être que femme. Une femme parmi des millions d'autres femmes sans maris dépressifs, sans adolescents gothiques et sans aucun autre de ces inconvénients qu'elle avait épousés en même temps qu'elle était entrée dans la carrière.
Charmante rousse, abandonnée de tous et de toutes, errant dans la jungle urbaine de notre troisième millénaire, Judith arpentait le bitume gris sale d’une avenue anonyme. Fouillant dans ses poches, elle ne put que constater le dénuement extrême dans lequel elle se trouvait. Pas d’argent, pas de papiers, isolée dans une ville qu’elle ne connaissait pas – qu’elle ne connaissait plus – perpétuellement en manque de repères, cherchant dans ce Paris d’opérette - son Paris à elle était bien moins clinquant et cosmopolite – quelque chose auquel se raccrocher, un elle-ne-savait-quoi de rassurant, une main tendue qu’elle pourrait prendre et serrer. Elle en était donc là de ses réflexions lorsqu’elle releva la tête et aperçut la Tour Eiffel, cette bonne vieille Dame de Fer. Elle fut comme rassurée par cette étincelle familière, étoile du Berger pour cette reine mage … estueuse. Comme guidée par une force impérieuse qui lui commandait de monter tout en haut du monument pour avoir une vue imprenable sur toute la Capitale, elle se dirigeait vers le Trocadéro, situé non loin de chez Raph.
Bille en tête, avec l'agilité de l'ancienne danseuse classique qu'elle avait été, elle fonça parmi la foule massée aux abords de l’édifice métallique. N’écoutant pas les insultes qui fusaient de toute part tandis qu’elle remontait la file d’attente, il n’y eut que le vigile planté devant l’escalier qui put la contraindre à stopper son élan.
« Votre billet Mademoiselle »

N’ayant bien sûr pas en sa possession le précieux sésame et ne pouvant pas se le payer, Judith fit une moue dubitative et lança un tonitruant "Époque de merde !!" Se retournant en un éclair pour échapper à la masse des gens qui se pressait de plus en plus contre elle, elle ne put que percuter un jeune homme à sa hauteur qui n’avait rien demandé à personne.
« Mais vous ne pouvez pas faire attention !" râla-t-elle avec ce sourire si particulier qui donnait à sa beauté mutine des relents de sublime. Comme à son habitude, Judith cachait derrière une assurance marquée et un perpétuel air de défi, un réel manque de confiance en elle, reflet de la petite fille mal dans sa peau qu’elle était et qu’elle s’efforçait de ne plus être. En constante recherche de la confrontation, elle ne put s’empêcher de regarder de plus près celui qu’elle avait bousculé. Du haut de son mètre soixante, il arborait un sourire avenant et une barbe de deux jours en même temps qu’un jean de marque et un Tee-Shirt sur lequel on pouvait lire « Live fast, die young ». Il devait avoir une vingtaine d’années et malgré la rudesse du choc et les livres qu’il portait étalés sur le sol, il ne disait rien. Pas un mot, pas un son, pas même un borborygme ne sortait de sa bouche. Habituellement, lorsqu’ils la rencontraient, les hommes cherchaient soit à la séduire soit à la menacer. En tout cas, c’était comme ça à son époque. Aussi s’était-t-elle habituée à développer un mécanisme d’autodéfense, une carapace si épaisse qu’aucune émotion ne pouvait l’atteindre. Le comportement du garçon l’interpellait donc, bien loin de ce à quoi elle aurait pu s’attendre.
Ramassant ses ouvrages écornés, il se releva et signa « Je suis désolé ». En un instant, Judith comprit qu’il était sourd et fut replongée des années auparavant lorsqu’adolescente, elle apprenait la langue des signes. Cette dernière était devenue pour elle une véritable passion jusqu’à ce qu’elle atteigne le niveau 4 et que l’adolescente faisant place à la femme, elle se tourne vers d’autres centres d’intérêts. Mais les réflexes étant toujours là, touchée par ce jeune homme qui s’excusait alors qu’il n’était pas en tort, elle lui répondit en faisant des gestes nets et précis, témoins d’une époque révolue où elle signait aussi aisément qu'elle parlait : « Ce n’est rien, je n’avais pas fait attention à vous » Et avec une grâce infinie, elle relevait une mèche de cheveux imaginaire, ultime marque de séduction de la femme moderne.
* * *
Pourquoi Judith l’avait-t-elle suivi jusqu’à son appartement, elle n’aurait pu le dire tandis qu’elle sortait d'une Peugeot 407 gris métallisée. Abraham – car c’était ainsi qu’il s’appelait avait-elle appris – avait su lui proposer de boire un verre et Judith, mi assoiffée mi intriguée par cette apparition étrange croisée sur son chemin, avait décidé de suivre ce coup de coude du destin. Un mélange d’une sensation bizarre qu’elle avait prise pour du bien-être alors qu’elle lui avait tendu la main pour se remettre sur pied, d’un arrière-goût de charme lorsqu’il lui avait souri, la volonté de se laisser emporter par son air de brun ténébreux l’avait convaincu de relever toutes les barrières qu’elle avait dressées contre la terre entière. Il était temps que l’écorchée vive, la misanthrope soit terrassée par la fraîcheur candide d'Abraham.
Il habitait un petit 32 m² sur les quais de Seine. Particulièrement bien agencé et assez lumineux, Judith fut surprise de constater que les murs étaient maculés de photographies sépias représentant diverses scènes de la Capitale. D’un signe de la main, elle demanda si c’était lui qui les avait prises ce qu’il confirma d’un hochement de tête. Il lui fit comprendre que c’était sa façon à lui d’exprimer ce qu’il ressentait. Une vision sombre et manichéenne. Une petite gitane dans un campement de romanichels près des Batignolles. La place Vendôme bordée par une limousine. Le palais Brongniart sur les marches duquel un adolescent exécutait un mouvement complexe de skateboard. Sans attendre qu’on l’y invite – ce n’était pas dans son caractère - la rousse incendiaire se débarrassa de son manteau rouge qu’elle jeta négligemment sur le sofa. Si Abraham fut particulièrement charmé par le bustier noir qu'elle portait, agrémenté d'un short qui assurément mettait ses formes en valeur, il ne laissa rien transparaître, sa bonne éducation prenant le pas sur ses pulsions. Mais la séduisante jeune femme plaisait à Abraham, le lecteur peut en être pleinement convaincu.
Tandis qu’il faisait bouillir de l’eau pour préparer le thé, Judith admirait à la fenêtre la vue que le XIXème arrondissement de Paris lui offrait, qui d’une rangée de péniches, qui d’un chantier tout proche, qui de deux amants se tenant la main sur le banc d’en face. Une étrange chanson sur des amoureux qui se bécotaient sur des bancs publics lui revint curieusement. Elle n’aurait pas su dire qui la chantait. Une main sur son épaule dénudée vint interrompre ses rêveries. Se retournant avec ce mouvement de hanches qui avait rendu dingue bien des garçons, la jeune femme se retrouva face à Abraham et avec cette prise d’initiative que les femmes de son époque ne connaissaient que trop bien, elle l’embrassa langoureusement. Ce n’était plus l'employée froide et détachée, habituée à conserver son calme dans n’importe quelle circonstance, c’était avant tout une femme qui cherchait à effacer tous ses soucis de l’instant, à oublier ne serait-ce qu’une seconde qui elle était et qui elle cherchait à être.
Spoiler:
* * *
Onze heures sonnaient. Notre héroïne chercha d’une main distraite la présence de son compagnon à côté d’elle mais le matelas répondait par la négative. Émergeant peu à peu des brumes d’un sommeil confus, elle revécut en accéléré sa nuit, principalement faite de sexe entrecoupé de discussions. Beaucoup de sexe et peu de discussion. Une chose dont elle était sûre : cela l’avait apaisée de parler, de déballer tout ce qu’elle avait sur le cœur, du vital à l’anodin. Elle lui avait même confié qu’elle cherchait un travail afin de se faire un peu d’argent. Comme si c’était lui qui allait l’embaucher … Se rhabillant bien vite, voulant déguerpir avant qu’Abraham revienne, un peu honteuse de ce qu’elle avait été, de ce qu’elle avait fait, de ce qu’elle allait faire à un chic type comme lui, elle chercha du regard s'il avait laissé un peu d’argent dans son tiroir à chaussettes - elle avait lue dans une étude que les mâles de 2011 faisaient ce genre de chose. C’est ainsi qu’elle trouva sur la commode un plateau sur lequel le photographe avait disposé deux croissants, une tasse de café et un verre de jus d’orange. Judith se sentait un peu piteuse d’avoir voulu voler un homme qui était parti en lui préparant le petit-déjeuner. Elle avala le cocktail en vitesse et se fourra une viennoiserie dans la bouche. Le kawa fumait. Abraham venait de quitter l’appartement. Près du repas, il avait laissé une feuille de papier soigneusement pliée en quatre. On pouvait y lire « Pour Judith ». C’était une annonce sur laquelle il avait griffonné au stylo bille bleu : « Je suis parti travailler. Claque la porte en sortant » Juste au-dessus, le logo d’une sorte de bar-cabaret, L’antipode, était imprimé et le texte de la réclame disait : « Recherche serveuse. Sexy et motivée. » Elle fourra la feuille dans sa poche.
Sur le toit de l’immeuble d’en face, Abraham, accroupi, avait une vue imprenable pour apercevoir celle qui, quelques heures auparavant, avait partagé sa couche. Elle claquait la porte de la résidence et traversait la rue d’un pas décidé en direction de l’établissement dont il avait sciemment laissé la publicité. Ouvrant un journal de bord qui ne le quittait jamais, il sortit ensuite une photo pliée qu’il agrafa dans le coin d’une page vierge. Il inscrivit en légende : « 2011 – Judith dans son sommeil ». Revenant au début du cahier, il contempla quelques instants la photo de la même jeune femme dans une robe de mariée. Il sentit ses forces revenir et cherchant avec des gestes précis une page particulière de son manuel, il trouva enfin une frise chronologique représentée par une double flèche, à l’intérieur de laquelle on pouvait lire écris en gras « Malachaploria ». Abraham parcourut la frise et quand il arriva à hauteur des termes « Remettre Judith sur la trace d’Henri », il raya les mots un à un avec précaution. Ses lèvres s’entrouvrirent et seuls les pigeons purent alors entendre un son étrangement métallique : « Fait ».


Dernière édition par GhostWriter le Lun 29 Aoû 2011 - 15:45, édité 5 fois
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[ Fan-Fiction ] Trilogy : La tentation de Judith Empty Re: [ Fan-Fiction ] Trilogy : La tentation de Judith

Message par GhostWriter Jeu 21 Juil 2011 - 6:44

Episode 2 : Réminiscences

Cet épisode se situe juste après l'épisode 2x14 du Visiteur de Futur

La tête passablement lourde, Judith clignait des yeux plusieurs fois pour essayer de faire disparaître le voile noir que l’explosion de la machine temporelle avait fait naître. En vain. Elle devait avoir une commotion cérébrale ou un truc de la sorte. Instinctivement, elle mit la main à sa tête et découvrit du sang. Le mécanisme anti-incendie déversait une bruine et rendait ses cheveux flamboyants et humides. Une planche de contre-plaqué, provenant sans doute du plafond, lui était tombée dessus et l’empêchait de se relever. Elle était trop lourde pour qu’elle puisse la soulever seule. Une ombre passa sur son visage et une main dégagea le morceau de bois avec une force qui transpirait le calme de celui qui n’a que trop l’habitude de la fureur et des ténèbres. La jeune femme ne put reconnaître son sauveur, trop chamboulée par l’explosion. Ce dernier sortit une dague de son manteau et un rai de lumière vint se réfléchir contre la lame. Avant de perdre conscience, Judith ne put que murmurer : « Toi ». Le couteau tailla proprement la veine de l’homme. Un sang noir et visqueux qui n’avait plus rien d'humain coula à flots et vint abreuver les lèvres de la jeune femme.
L’explosion fut si violente que le banc sur lequel étaient assis Henri et Germain fut déplacé de dix bons centimètres. L’étudiant en robotique reprit tout de suite ses esprits. Il faut dire qu’Henri l’avait jeté au sol après avoir poussé son désormais traditionnel : « What the fuck ! ». Les deux hommes couraient désormais en direction de l’établissement bringuebalant qui menaçait à tout moment de couler. Arrivant au niveau du quai, un problème se posa : la passerelle avait été réduite en morceaux. Henri voulut sauter de l’autre côté mais Germain s’interposa : « Henri, si tu tombais à l’eau, tes circuits seraient foutus ! » Ce à quoi notre bon docteur répondit avec sa sagesse habituelle : « Un peu d’oxygène et d’hydrogène ne m’empêcheront pas d’aider mes amis ! ». Et il exécuta un magistral bond de cinq mètres qui le propulsa sur le pont de l’Antipode. Germain fut quant à lui moins prompt et décida prosaïquement d’appeler des secours.
L’odeur de délicieux cookies au chocolat réveilla Judith. Regardant autour d’elle, elle vit qu’elle était dans une cuisine. La cuisine Mobalpa « Alsace Tradition » du catalogue Printemps Eté 2010. « Mais comment est-ce-que je sais ça, moi ! » râla-t-elle. Notre imperturbable rousse – elle aimait ça qu’on se le dise ! - se mira dans le miroir accroché à côté du four où une fournée de gâteaux dorait en attendant qu’ils soient sortis, prêts à être dégustés. Elle était désormais brune, d’un noir jais corbeau anthracite, qui prouvait que l’auteur de ce récit s’était acheté un dictionnaire des synonymes pour l’occasion. Ses cheveux ondulés étaient détachés, éclairant son visage d’une lumineuse façon. A voir le tablier qu’elle portait, sur lequel s’étalait l’inscription « Kiss the cook », elle comprit que les fantasmes de son créateur n’avaient désormais aucune limite. Et la vision d’elle en parfaite maîtresse de maison avait quelque chose d’irréel et d’inepte. Elle gueula en l’air comme si elle s’adressait à quelqu’un d’invisible, une force suprême qui l’avait déposée là avec des pincettes, comme on dépose un peu de permanganate de magnésium dans du chlorure de sodium : « Je te préviens que si tu m’as donné des gosses, je les bute avec le rouleau à pâtisserie. »
Une plage. Il pleut. L’odeur amère du sable mouillé est propice à la mélancolie. Les pieds nus, Judith laisse les vagues venir lécher ses orteils. Elle se sent bien. Elle ne sait pas pourquoi elle est là mais elle se sent bien. Pourquoi ne pas rester ici ? Elle commence à comprendre que rien de tout ça n’est réel et à se demander si c’est ça l’idée qu’elle se faisait de la Mort, du Paradis et de toutes ces choses que les Hommes se sont créées pour rendre leurs existences un peu plus supportables. Peu à peu, la vision de ce paysage de bord de mer se délite pour se reconstruire en église et à ses pieds apparaissent des escarpins. Mais elle n’a pas le temps de sentir le tissu d’une robe de mariée sur sa peau qu’Henri lui administre une magistrale claque. « Réveille-toi ! Réveille-toi ! Mais tu vas te réveiller que diable ! »
Le Visiteur : « C’est comme ça que tu réveilles les gens après un accident toi ?
Henri : « Mais ça marche très bien, la preuve, elle revient à elle … »
Judith : « Tu lèves la main encore une fois sur moi et je t’envoie à la décharge » murmura-t-elle
Henri : « On essaie de rendre service et voilà de quoi on est payé en retour ! »
Peu à peu, la jeune femme se relevait et regardant autour d’elle, elle ne vit que gravas et destruction, chaos et poussière. « Il y avait quelqu’un » commenta-t-elle. « Quelqu’un qui m’a fait boire quelque chose » précise-t-elle. Elle tut le fait que ça avait un goût prononcé de tilleul avec un arrière-goût de sang.
Henri : « Ça devait être moi. Je n’ai vu personne en entrant. Mais je ne t’ai rien donné du tout »
Judith : « Ça ne peut pas être toi, il sentait bon … les cookies faits maison."
Henri fit une moue outrée : « Mais dites tout de suite que je sens le cheval ! »
Mateo revenait de l’arrière de la péniche ou du moins de ce qu’il en restait : « Je viens de faire le tour. Aucune trace de Sara et Raul Lombardi. Ni de Raph. On fait quoi ?»
Dario : Mais sans Sara ni Raul, que vais-je devenir ?

* * *
Ligotée à une chaise de cuisine, Sara Lombardi ne semblait pas le moins du monde partager l’inquiétude de son frère. Au contraire, elle entretenait la conversation avec son ravisseur sur un ton presque badin :
« Alors si je vous suis bien vous êtes immortel ou un truc comme ça ?
« Un truc comme ça » chuintait la voix aux accents de métal.
« Et votre voix, ça vient d’où … allez… vous pouvez tout me dire, vous savez parfaitement que je ne veux que votre bien » Sara Lombardi agrémenta sa requête d’un sourire qui, il ne lui avait pas fallu longtemps pour le comprendre, faisait fondre Abraham.

Elle ne savait pas s’il était un robot – elle ne le croyait pas – ou une sorte de mutant mais ce dont elle était sure, c’était qu’il avait un problème avec les femmes. Ou une bénédiction. Tout dépendait de quel côté on se plaçait. Toujours est-t-il qu’elle avait vite su tirer profit du fait qu’il la trouvait séduisante. Et il avait déballé son histoire comme un brave petit toutou et ça, quand on veut jouer dans la cour des Grands et manipuler l’Histoire avait-elle pensé c’est plutôt un problème. Et si c'en était pas un, elle allait tout faire pour que ça le devienne.
* * *
Mateo : Moi, je vous dis qu’ils se sont faits la malle !
Le Visiteur : Raul et Sara, je veux bien mais Raph ?
Dario : Peut-être l’ont-ils enlevé pour faire pression sur vous et vous forcer à faire ce que bon leur semble.
Mateo ne réfléchissait peut-être pas souvent mais quand il se mettait à carburer, cela était efficace. Il dégaina son pistolet promptement et mit en joue Dario : « Nous aussi on a un otage pour jouer à ce jeu-là ! »
Henri : « Moi je dis Bullshit ! (Les autres incrédules) Pierre-Gustave Boulle-Cheat plus exactement !
Judith : Hein ?
Henri : Un des pères fondateurs du voyage dans le temps qui a affirmé que lorsqu’une masse suffisamment grande de protoxoate de benzenium comme celle qui est contenue dans la machine est soumise à une température supérieure à 400°C, cela créé un continuum espace-temps fragilisé à même de provoquer un voyage. Un homme fascinant ce Pierre-Gustave, saviez-vous que..
Le visiteur : Tu veux dire que Raul, Sara et Raph sont quelque part piégés dans le temps ? Et pourquoi nous on est toujours là ? Et à quelle date sont-t-ils allés ?
Henri : Ah le chaos et son imperturbable hasard ! Que c’est beau quand la science dépasse ses limites et nous dit à nous pauvres hères (il note le regard en colère de ses camarades) … Je n’en sais foutre rien ! Peut-être ont-ils été davantage touchés par l’explosion … Ils peuvent être revenus il y a une semaine ou coincés en 5542 …
Le visiteur : J’imagine déjà la tête de Raph revenir en 5542 avec les zombies, les loups et les clowns habillés en tutu (il frissonne) Une horreur !
Dario : Leur seule chance de retourner à notre époque serait d’utiliser une des machines que le professeur Castafolte a créée.
Henri : Ben alors ça pardonnez-moi ma manière franche de parler mais what the fuck ! Ce n’est pas prêt d’arriver !
Le visiteur : Ben ouais banane ! Riton est mort mais il reste le professeur Castafolte autant dire que tant que Germain ne se décide pas à créer le robot Castafolte dans cette réalité, eh ben la machine à voyager dans le temps, c’est pas pour demain !

Judith avait très peu parlé et était restée dans son coin. Elle commençait à se dire que sa rencontre avec Abraham n'était peut-être pas si anodine que ça. Devait-elle en parler aux autres, telle était la question car cela signifierait s'impliquer dans leurs affaires et elle avait décidé de s'écarter de leur imbroglio. La perspective d'avoir ses papiers passait par retrouver Sara Lombardi. Ce fut ce qui la décida.
Judith : "Je connais quelqu'un qui pourrait nous aider. (Les autres incrédules) Ça va, je connais d'autres personnes que Mateo, je suis quelqu'un de sociable vous savez ! (Les autres, même jeu) Oh vous voulez que je vous aide oui ou non ?
* * *
Sara Lombardi ne s'était jamais sentie aussi bien tandis qu'Abraham éteignait l'écran du téléviseur sur lequel il venait de projeter le résumé de son existence. Ce n'était plus un sourire de séduction qui ornait son visage mais le sourire carnassier du chat qui sait que la souris sera bientôt morte. Tandis que ses mains jouaient avec le bracelet qu'elle portait au poignet pour trancher la corde qu'il la retenait, elle plongeait dans ses souvenirs pour en ressortir le récit de son ravisseur.
Quand on lui demandait ce qu’il était et qui il était, Abraham ne répondait généralement pas et quand par hasard, il ouvrait la bouche, il affirmait simplement qu'il était quelqu’un qui vivait depuis bien trop longtemps et que la vie s’amusait avec lui en lui reprenant ce qu’elle avait daigné lui donner. En 2505, l’explosion d’une centrale nucléaire avait ravagé la région où il habitait et les forces de sécurité civiles au sein de laquelle il officiait en qualité de capitaine – le plus jeune du pays – avait dû intervenir. Mais un des réacteurs qui n’avaient pas dû complétement exploser se décida à suivre le mouvement collectif tandis qu’ils recherchaient des survivants dans les décombres. Toute l’unité d’Abraham fut exterminée par la réplique tandis que ce dernier eut la trachée détruite. Un médecin particulièrement débrouillard réussit à lui faire un larynx de fortune à partir d’un microprocesseur et d’une pile à l’uranium. Mais la radioactivité avait contaminé son sang de telle sorte qu’il avait pris une teinte noire. Une des avantages étaient que ses fluides étaient désormais pourvus de nutriments à même de revigorer les gens les moins bien portants. C’était ainsi qu’il avait pu remettre sur pied sa dulcinée sur la péniche.
Même si tout cela était un peu confus, Sara avait commencé par retenir que les œstrogènes avaient tendance à embrouiller ses sens, à rendre vacillante sa logique, son raisonnement, à exacerber ses désirs. Cela serait utile en temps et en heure. Son amour pour Judith également. D’après ce qu’il avait compris, Judith et lui avaient été mariés.
Sara : Tout ça ne m’explique pas pourquoi vous pouvez voyager dans le temps …
Abraham : Chaque chose en son temps… Taisez-vous, on vient …
Quelqu’un poussait la porte, faisait comme chez lui et poussait des jurons. « Je vous dis qu’on aurait dû frappé, cela s’appelle la correction ! » Abraham se retournait pour aller au-devant des malotrus mais à peine avait-t-il vu que Judith en faisait partie qu’il sentit une lame au creux de son cou. Il porta la main à sa ceinture. Vide. Sara avait profité de la distraction pour passer à l’action. En réponse à la menace de la sœur Lombardi, Mateo agit selon la seule façon qu’il avait apprise : il braqua son pistolet sur la tempe d’Abraham.
Judith : Mais pourquoi tu le braques lui ? Il est censé nous aider !
Matéo : Simple précaution…
Sara : Où est Raul ?
Le Visiteur : Disons que pour l’instant.. On ne sait pas trop …
Sara : Vous l’avez perdu ?
Henri : Oh, oh, oh !!!!! On n’était pas chargé de surveiller Monsieur à ce que je sache !
Sara : Toi le robot, veilleuse !
Henri : Mais je ne vous permets pas ! Je suis..
Le Visiteur : Henri, ta gueule !
Mateo (désignant Abraham) : Qui c’est lui ?
Judith : Il s’appelle Abraham … Il va nous aider.
Henri : Pour l’instant, j’ai pas l’impression qu’il soit en mesure d’aider qui que ce soit..


Dernière édition par GhostWriter le Dim 4 Sep 2011 - 7:41, édité 6 fois
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[ Fan-Fiction ] Trilogy : La tentation de Judith Empty Re: [ Fan-Fiction ] Trilogy : La tentation de Judith

Message par GhostWriter Jeu 21 Juil 2011 - 7:54

Episode 3 : Un baiser salvateur

Cet épisode se situe après l'épisode 2 de la Tentation de Judith

Abraham était certes dans une posture qu’un aventurier du dimanche aurait eu tendance à qualifier de fâcheuse mais elle n’était en aucun cas désespérée. On ne voyage pas sur la ligne tortueuse du temps – à côté de laquelle, qu’on se le dise, la ligne B du RER parisien n’est qu’un chemin de campagne – on ne côtoie pas les pires espèces que l’Homme n’ait jamais créées – d’ailleurs, à l’heure où vous lisez ces lignes, il ne les a pas encore créées, preuve, s’il en est, du côté visionnaire de l’auteur – sans développer quelques mécanismes d’autodéfense, quelques-unes de ces trouvailles qui font rire le sot et qui impressionnent l’incrédule, quelques trucs à base d’esbroufe et de forfanterie. Maintenant que je n’ai conservé que l’élite la plus à même de lire des phrases absurdement trop longues, continuons notre récit.
Abraham ne pouvait pas tuer Sara Lombardi. Au cours de ces pérégrinations, il avait été amené à supprimer des hommes, des bêtes, des zombies, des enfants quelques fois – ô ne faites pas l’horrifié, ils étaient tout chétifs et voulaient manger des poules ! – mais jamais de femmes. C’était sa kryptonite ! Et comme sur Terre, un homme sur deux est une femme …
* * *
La lumière aveuglante qui avait enveloppé Raph se dissipait peu à peu tandis qu’il distinguait progressivement les contours d’un bâtiment de pierre qu’il prit pour ce qui avait été, plusieurs centaines d’années auparavant, une Eglise catholique. Il vomit sur Saint Eloi. Sur le coup, il regretta de ne pas avoir de seau à caca. Pauvre Raph qui commençait à ne plus être surpris par grand-chose depuis qu’il avait rencontré cet énergumène de Visiteur du Futur, un jour où il glandait sur son banc avec ses potes Tim et Leo. Il regarda autour de lui et se crut seul jusqu’à ce qu’il aperçut Raul qui lui fonçait dessus l’arme à la main, le visant manifestement.
Raph : Eh !!!! s’affola-t-il
Raul : Derrière toi !

La balle vint se loger dans le front de la créature qui menaçait le jeune étudiant. Le pistolet fumant souligna la froideur de la réponse de Raul : « Un clown en tutu. Surtout ne les laisse pas t’approcher. Suis-moi » Oh, ne vous méprenez pas ! Raul n’avait pas ressenti une soudaine montée d’humanité en voulant protéger Raph. Mais comprenez le bien : un Raph ça peut toujours servir par la suite, ne serait-ce que pour couvrir sa fuite auprès des zombies … Et puis, il fallait le voir, notre Raul, superbe, grand dans l’adversité, un soldat des ténèbres qui ne cherchait qu’à protéger sa famille, aussi sublime dans la difficulté que Sara l’était dans la violence.
* * *
Sara : Je te dis que je vais te suriner correctement ! (Elle parlait les dents serrées) Si tu fantasmes sur les femmes de caractère, je vais te donner de quoi t’amuser pendant les longues soirées d’hiver …
Henri : Oh, c’est cochon ça … continuez !

La lame s’enfonçait plus profondément dans la carotide d’Abraham et les premières gouttes de sang perlaient sur la peau du brun ténébreux. Les effluves de tilleul emplissaient désormais la pièce.

Sara : Où est Raul ?
Le Visiteur : Vous ne comprenez pas vite … On vous dit que lui et Raph ont disparu. Dis-pa-ru ! ...(Il danse) Au coin de ta rue. Je t'ai jamais revue ... (Il se reprend) Envolés dans les vapeurs de la brume temporelle telle une colombe planant dans un décor flamboyant.
Henri : C’est beau ce que tu dis …
Le Visiteur : Ça me vient comme ça.
Sara : Et ça ? Ça t’es venu comment ?

Fouillant dans la poche d’Abraham avec un sans-gêne sans pareil, elle extirpait d’une poche une photo le représentant. A ses côtés, Judith dans une robe de mariée d’une blancheur immaculée avait le sourire de l’insouciance.
Judith : Mais c’est moi ça ? (Très actrice dramatique) O cruelle déception de la part de celui qui m'avait donné toutes les espérances, j'en appelle à Hécate, la déesse des femmes bafouées, ô toi ...
Le visiteur : Oh, Judith, ça va ?!?
Judith : Oh mais je joue là, bande d'idiots !

Abraham, avec un soupir qui exprimait toute son exaspération, se décida à tout révéler : Ce n’est pas Judith. C’est ma femme, elle s’appelle Justine. Elle se ressemble étrangement, je vous le concède.

Henri (très dandy, juste pour le plaisir de faire semblant de suivre la conversation) : Tu vois, Monsieur concède.
Abraham : Et c’est bien normal, puisque c’est sa descendante …

* * *
Derrière l’église résonnait le cri strident d’une armée de clowns prêts à en découdre. « Chiiiiiiips !! »
Raul : C’est leur cri de guerre, ils se rassemblent avant de charger. Mais qu’est-ce que tu fais avec cette tête de statue ?
Raph : Je pensais … les assommer !
Raul : Tu n’as pas vu beaucoup de clowns zombies toi …
Raph : Ben, en fait, je préfère les films d’auteurs comme Godart, Truffaut ou Judd Apatow ..
Raul : Hein ? (Exaspéré) Pose ça et reste derrière moi ….
Raph : Mais ... Mais ... Mais c’est de la folie … C’est la destinée ! (Il se reprend) On aura jamais assez de munitions … On attend quoi ?
Raul (le plus calmement du monde) : Que Sara vienne nous chercher…

* * *
A force de braquer Abraham et de s’efforcer à rester le plus stoïque possible, Mateo sentait les crampes venir lui mordre le bras. Il aurait bien voulu que l’étranger finisse son histoire, à laquelle il ne comprenait rien d’ailleurs, et qu’on passât à la partie croustillante, à savoir le bain de sang et la bière.
Abraham : Justine est morte un an avant les révoltes nécrophiles
Henri : 2510 .. Judith lui lança un regard noir qui signifiait de pas interrompre le récit de son amant d’un soir.
Abraham : … à l’âge de 26 ans d’une étrange maladie appelée par la suite malachaploria. Vous lui ressemblez tout à fait, vous avez cette même volonté qu’elle avait quand elle est partie … Aussi, quand je vous ai vue … Cette maladie est génétique ! Depuis sa mort, je remonte le temps à la recherche de ses aïeules pour découvrir le moment où la mutation s’est produite et pour l’empêcher afin que ma femme revive à nouveau …

A peine sa voix était-elle retombée que Mateo fut pris d’un formidable éternuement. Son bras vacilla et Sara saisit l’ouverture. Elle planta la lame franchement dans la gorge de son ancien ravisseur. Le bouillon noir ambre coula grassement sur le tapis du salon. En homme habitué aux combats les plus farouches, Abraham commença par saisir le pistolet de Mateo pour l’empêcher de loger une balle dans le cerveau de la belle. Sara tourna sur elle-même. Il lui agrippa fermement la main et lui cassa le poignet. Dans son regard, la sœur Lombardi put lire l’étrange message qu’il lui adressait : à cet instant précis, il lui laissait la vie sauve, qu’importe ce qu’elle pouvait bien penser. A croire qu’il ne fallait pas qu’elle meure aujourd’hui. Alors que la vie s’écoule lentement de l’enveloppe charnelle de l’Homme, ce dernier aime à penser qu’il a mieux à faire que de prendre une vie. Abraham prit son journal de bord et le fourra dans les bras d’Henri. Puis, il embrassa fougueusement Judith dans un baiser que la censure réprimerait. Enfin, il mourut, s’étalant sur le sol dans une marée noire. Son voyage se terminait. Il allait rejoindre Justine. Voir Paris ... et mourir.

Henri : Alors moi, je dis Monsieur ! Moi aussi, je veux mourir en embrassant une femme !

Tremblante, Sara Lombardi profita de la confusion générale pour s’échapper par la porte de l’appartement.

Le Visiteur : Laissez là filer, on a d’autres problèmes plus urgents … Comme retrouver Raph par exemple !

Judith n’avait pas ouvert la bouche depuis son baiser passionné. Elle en sortit un petit cylindre de nickel qu’elle tendit à Henri qui commenta amusé : « Je crois que je peux vous fabriquer une autre machine à voyager dans le temps ! »

* * *
Raph se baissa pour saisir un morceau de papier qui flottait par terre. Regardant de plus près l’image, il pouffa : Raul, viens voir, tu vas rire …
Raul : J’en doute.

Les balles pleuvaient en direction des clowns qui se rapprochaient de plus en plus dangereusement. Le boucher des révoltes nécrophiles s'amusait comme à la foire.

Raph : J’ai trouvé une photo de Judith en robe de mariée avec un drôle de type. La dégaine ! Elle est brune avec les cheveux ondulés. Ça lui va plutôt bien en fait. Et puis il y a une nappe de pétrole on dirait. C’est tout noir. (Il plongeait son doigt). Ça a un gout de tilleul. Mais qu’est ce qui s’est passé ici ?

La détente de l’arme de Raul cliqueta dans le vide. Ils étaient à court de munitions. Il fallait trouver une solution et vite. L’explosion de lumière qui se produisit devant leurs yeux eut alors tout du deus ex machina.

Germain : Ahhhhhhh !! Mais qu’est ce que je fais là, je voulais appeler les secours avec mon portable et puis ça a fait de la lumière. (Il regarde son appareil) Mais c’est pas mon téléphone portable ça, c’est mon projet de recherche …

Raph se dit que s’il lui fallait un jour dire les mots qu’il s’apprêtait à dire, jamais aucun moment ne s’y prêterait davantage que celui qu’ils étaient en train de vivre : What the fuck !


Dernière édition par GhostWriter le Dim 4 Sep 2011 - 7:41, édité 4 fois
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Message par Lucie_Mey Jeu 21 Juil 2011 - 10:58

Sublime comme toujours... Mais je me sens obligé de faire un peu mon boulot ici, et te rappeler que nous avons des jeunes lecteurs ici, la fin de la partie 1 est un peu trop explicite je pense. Met la au moins en spoiler en prévenant un petit interdit au - de 16 ans je dirais !

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Message par Titmoff Jeu 21 Juil 2011 - 11:22

Parfait GhostWriter! Juste comme je te l'avais suggéré!
Puis-je supprimer tes deux sujets précédents? M'en donnes-tu l'autorisation? Histoire que ça soit plus propre What a Face
Bon, on va perdre tous mes commentaires d'avant mais toi tu sais ce que j'en pense donc je n'ai pas besoin de me répéter Wink

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Message par GhostWriter Jeu 21 Juil 2011 - 11:30

@Titmoff : Oui, vas y supprime mes posts précédents, je t'en prie.
@Loutchia : Même si je ne pense pas qu'il y ait de quoi choquer les âmes sensibles, qui en ont vu d'autres, je mettrais en spoiler les paragraphes en question, si ça peut te rassurer.
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Message par Lucie_Mey Jeu 21 Juil 2011 - 11:33

Hum, c'est juste un paragraphe et je me suis permise de la faire.

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Message par GhostWriter Jeu 21 Juil 2011 - 11:35

Ok. Merci.
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Message par GhostWriter Ven 22 Juil 2011 - 5:56

J'aurais besoin de vos avis de fans Frenchnerd : est-ce que vous pensez que je pourrais envoyer ma fan-fiction à François ? Généralement, j'aime pas trop faire ce genre de choses : François n'a pas vraiment de temps à perdre à lire ce genre de plaisanteries. D'un autre côté, comme ce que j'ai fait est un minimum solide, et sa série lui coûtant pas mal d'efforts et je me dis que parfois c'est utile de savoir que notre oeuvre en inspire d'autres. Je me range à vos opinions d'expert(e)s avisé(e)s.
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Message par Lucie_Mey Ven 22 Juil 2011 - 11:21

OH OUI !!!!!!! ENVOI !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

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Message par GhostWriter Ven 22 Juil 2011 - 18:37

Devant tant d'enthousiasme, j'ai dû céder. Que voulez vous, on est obligé de s'agenouiller devant la toute puissance féminine .. Comment ça, j'en fais trop ? Je viens de voir Edouard Baer dans Miam Miam et donc je suis adepte du dialogue outrancier désormais. Bref, je lui ai envoyé, donc si certains veulent le PDF de l'histoire complète, faites moi signe !

Vous êtes pleinement conscients bien sûr que si Justine lit mon histoire, je serais contraint de mettre fin à mes jours car je serais tellement heureux qu'à côté la vie me paraîtra d'une fadeur sans pareille ...
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Message par Lucie_Mey Ven 22 Juil 2011 - 19:57

Envois moi le pdf que je lui envois, être sur qu'elle le lise ^^
Et non ne met pas fin à tes jours tu pourras plus recevoir nos (leurs) compliments ^^

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Message par Titmoff Lun 25 Juil 2011 - 11:10

Tu l'as fait Loutchia? Razz

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Message par Zyzomys Ven 2 Sep 2011 - 21:58

Bah tiens, notre Ghost écrit tellement que j'en viens à ne découvrir ses écrits qu'une fois qu'ils sont postés sur Frenchnerd.. C'est fort ça... Superbe, superbe, suberpe NAH ! On est tout à fait replongés dans la série, avec des petits clins d'oeil à la réélle réalité... J'adore. Mais voilà, ce soir, je n'ai pas la force de plagier Edouard Baer, ou Ghost Writer (oui oui c'est son nom, enfin c'est le seul que je serais capable de lui donner...).. Donc, no comment.
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Message par Invité Ven 2 Sep 2011 - 23:43

Waaa pas mal du tout, j'aimerais savoir écrire comme ça! Wink
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Message par Henry_Gollant Sam 3 Sep 2011 - 0:50

C'est sublime, patati patata, toussa toussa. C'est sublimement agaçant. J'ai beaucoup aimé, c'est fait avec légèreté, avec talent aussi (et surtout). Et ta signature prend encore plus de sens avec ce genre de textes.

Bon, j'ai relevé quelques fautes. Rien de bien méchant, il y'a le "était assis" qui concerne Germain et Henri je crois. Je suppose que "étaient assis" est plus correct. Enfin, ce sont des bêtises un peu dommage mais pas vraiment graves.

Sinon, j'ai particulièrement souri à Pierre-Gustave Boulle-Cheat (surtout pour le Pierre Boulle, en fait, très d'actualité mais on s'en fout, pourquoi n'as-tu pas poussé le clin d'œil ?) alors qu'en fait c'était pas drôle, mais je suis comme ça, faut pas chercher.

Et… euh… C'est moi, ou des scènes un peu "hot" ont été ôtées ?
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