[Texte] Bilan de l’arrivée de Mattéo à Néo-Versailles

Prisonnier. Il était prisonnier à Néo-Versailles, pour une raison encore inconnue, étant donnée que les « zouzous » de la garde coffrent pour à peu près n’importe quoi ! Il se distinguait par sa carrure de monstre, son visage carré couvert de crasse mais surtout par ces yeux bleus acier qui traduisaient un violent esprit de revanche meurtrière. Cela faisait 1 an qu’il parcourrait le XVIème siècle. Mais à la recherche de quoi ? Ou plutôt de qui ? Dario Lombardi, ce nom était gravé dans son esprit presque aussi vivement que le souvenir de cet impair rouge, « assorti à ses cheveux » avait-il pensé à l’époque. La rumeur qui disait qu’il voulait se venger s’était répandu comme une trainée de poudre, faisant que Matéo était recherché et la raison de cette vengeance n’était connue de personne. Judith. Ce nom résonnait dans ca tête sans arrêt. La nuit, dès qu’il ferme les yeux, il revoit le corps ensanglanté et sans vie de celle qu’il a aimée. Et Dieu sait qu’il l’a aimée, pour elle il avait vécu plusieurs « vies ». Il a d’abord été un de ces employés de la Brigade temporelle, il avait suivi des traitements « anti-accent toulousain » et contre l’alcool. Cette période là, il n’en avait qu’un faible souvenir, celui de l’avoir déjà connue sous une autre forme. Mais ensuite il était devenu son « toutou » comme elle l’appelait, son garde du corps, jusqu'à ce qu’elle le jette. Judith l’avait toujours rejeté, au travail comme en amour. Malgré tout ce que l’on peut dire d’eux, ils s’aimaient. C’est sur cette dernière image et tous ces souvenirs que Matéo s’endormait chaque soir. Chaque nuit, il rêvait d’elle, de son sourire, de sa chevelure de feu, de ses humeurs, d’elle. Depuis sa mort, il fait tout pour se venger de Dario. Il l’imagine, mort, sous toutes les formes. Une balle dans la tête, un couteau dans la gorge, une batte dans la tête, et toute autre chose trop douloureuse, rien qu’à lire.
Il avait fait une étape à Poitland avant Néo-Versailles, toujours à la recherche de cet homme. Il s’était arrêté à un bar « Le 666 », après 4 verres de jus de chaussettes mélangés à de la banane il remarqua 2 hommes assis un peu plus loin qui parlait. Matéo surprit leur conversation : « On dit qu’un homme aux yeux d’acier cri vengeance dans la région dit l’un d’entre eux, surement l’ainé
-Tu as raison Ju’, on dit qu’il est seul, un air de Damian Lewis
-On dit aussi que cet homme est rusé comme un renard dit Ju’»
Matéo se lève à l’entente des ces éloges à son égard. Se dirige vers la table des 2 hommes et s’assoit. Le plus agé, surpris lui dit :
« Que fait-tu ? le 666 n’est pas assez grand pour toi ? »
Matéo regarde attentivement les 2 hommes jusqu'à ce que dans le regard de Ju’ on pu apercevoir des étincelles.
« Max, Max chuchota le jeune homme, c’est lui c’est Damian Lewis
-Dites moi ce que vous savez de moi répondit Matéo agacé par tant de cachoteries
-Euh que vous cherchez à tuer un certain Dario euuuuh
-Dario Lombardi reprit Max, vous etes prêts à tout pour le retrouver c’est tout ce que l’on sait, je le jure
-Très bien vous avez des armes sur vous ?
-Euuuh non rien mis à part ce peigne à cran d’arrêt, cette boîte de Wiz vide et ce papier toilette
-Rien qui ne pourrait me servir, laissez tomber je m’en vais, ne parlez à personne de notre petite conversation, sinon je vous retrouverais..».
Et il laissa là les deux amis, plus terrifiés que jamais à l’idée de revoir cet homme assoiffé de vengeance. Pour oublier tout ça ils décidèrent de se « saouler la gueule » au jus de chaussette « Grand cru » selon le patron du bar, dégueulasse selon les clients non-habitués à ce genre de breuvage.
Mattéo repartit alors du bar en direction de la prochaine ville : Néo-Versailles. Il s’arrêta un peu avant l’entrée de la ville et sortit de sa poche un morceau de tissus abimé, par le temps et la terre. C’était un morceau de tissus rouge, c’était un morceau de l’impair de Judith. Il l’avait gardé après qu’on lui ait amené le corps sans vie de celle-ci. Il essuya une larme qui perlait le long de son œil encore valide. Puis comme si il avait été frappé, il se redressa vivement, rangea le morceau de tissu et entra dans Néo-Versailles de cette démarche badass qui lui allait si bien. Mais lorsqu’il entra dans cette monarchie a elle toute seule, il sentit se sentit différent comme si quelqu’un l’observait. Il se retourna, chercha du regard la personne responsable de ce sentiment. Personne. Etonnamment il avait l’impression d’être plusieurs dans son esprit, comme si quelqu’un s’était connecté à son cerveau. « Je deviens schizo », pensa-t-il. Mais c’était autre chose un sentiment encore plus profond, comme si désormais quelqu’un veillait sur lui, comme si il avait un ange gardien et que Néo-Versailles allait changer sa vie A peine entré il fut arrêter par les gardes, vu leur attitude il pensait pouvoir les berner facilement, il fila malgré tout en prison. Sur le chemin, lorsqu’il traversait le marché, il cru reconnaître la chevelure de Raph et le manteau du Visiteur. Non c’était impossible, c’était encore les fantômes de son passé qui surgissait, ils ne pouvaient pas être là. Et il préférait leurs absences car dans la peur frénétique de Raph, dans les mensonges incessant de Renard et dans la moustache d’Henry à chaque fois il voyait le souvenir encore trop intact de Judith, son amour perdu. C’est à cette dernière image que pensa Mattéo avant de rentrer dans sa cellule. Elle, eux, il les aimait tant, ça leur avait coûté la vie…. »Je ne sais pas qui c’est mais mon ange gardien est une belle connasse ! », ce fut les derniers mots trempés de larmes que dit Mattéo avant de se coucher et de s’endormir.

J'ai bien aimé ce texte malgré deux petites fautes que j'ai remarqué (XVIème siècle au lieu de XXVI et, à plusieurs reprises, "Matéo" au lieu de "Mattéo").

Sinon, les mots obligatoires ont été très bien placés, bravo ! Je n'avais au début même pas remarqué le coup de la banane. Je pensais que c'était en référence avec le "vrai" jus de chaussette xD
D'ailleurs, en parlant de référence, je crois que "Poitland" n'a pas été choisi au hasard (Poitiers, non ? ^^) et, le coup de l'Ange Gardien, ça me fait étrangement penser à un autre texte dans la catégorie "Judith"

Bref, c'était court mais bien. GG